La COP21 et la COP22 sont l’aboutissement d’un long processus qui s’est nourri à la fois de certains découvertes scientifiques qui ont révélé l’empreinte écologique des pratiques humaines modernes sur la nature, le climat et l’environnement et de la pression politique de plus de plus grande des revendications des ONG et de la société civile pour la prise en charge du respect du climat, de la soutenabilité et du développement durable dans les politiques économiques et socioculturelles.
Cette tendance devient mondiale depuis 1995 dans le cadre de l’accord de Kyoto qui donne naissance à un traité international engageant les Etats signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le 11 décembre 1997 l’accord est paraphé lors de la COP 3 (la conférence des Parties) et entre en vigueur le 16 février 2005. Les accords signés visent à réduire graduellement l’empreinte carbone.
La COP 21 apporte une évolution de taille dans la démarche puisqu’elle produit un accord contraignant fixant d’ici 2100 la limitation du réchauffement climatique dans le monde entre 1,5 °C et 2 °C. L’accord a été paraphé par de nombreux pays mais les deux grands pays considérés comme les deux plus grands pollueurs au monde, la Chine et l’USA, ne l’ont signé que quelques semaines avant la tenue de la COP22. E dépit de ce retard, l’appui apporté par ces deux puissances à l’accord de Paris donne une grande ampleur aux décisions de la COP21 et permet d’augurer une belle réussite à la COP22.
Le Maroc a été pionnier dans le domaine de la conscience écologique par ses engagements et ses politiques économiques et énergétiques. Son implication dans la COP s’est confirmée dans la durée et devait naturellement déboucher sur le droit d’organiser la COP 22 à Marrakech.
La COP22 est perçue par pour tous les observateurs comme la phase du passage à l’acte et de de la mise en œuvre véritable et concrète d’une gouvernance écologique mondiale impliquant toutes les parties prenantes.